What doesn't kill you makes you stronger...
Et voilà que j'arrive à Shepparton, un dimanche soir accompagné d'Alex, Ben et Emilien. Le backpack se situe entre un carwash et un macdo ouvert h24 et est à 40 minutes à pied du centre ville. Il doit y avoir au maximum une quinzaine de dortoirs, en conséquence tout le monde se connait. Il y a pas mal de français, d'irlandais et d'allemands mais ils ont tendance à rester entre eux.
Après 3 jours à faire des mots fléchés avec les françaises, j'ai enfin du boulot: du pears picking (les poires) pour une durée d'environ 4 à 5 jours.
Le lendemain, levée à 5h45, j'enfile un vieux jean et un t-shirt blanc qui, à la fin de la semaine deviendra marron :D. On arrive à la ferme à 6h30, le fermier nous donne des échelles et un tracteur suivi de 6 bins à remplir. Les bins (à prononcer "bine") ce sont ces genre de cagettes énormes qui, remplies, font environ 400kg. Le fermier nous amène dans la rangée où l'on doit picker et c'est parti pour une longue et ennuyante journée de taf. Pour ce faire, on est équipé d'un sac "kangouru" que l'on enfile et on pose toutes les poires récoltées dans ce sac pour ensuite les déverser dans les bins. La 1ère journée, j'ai mis 2h20 pour en remplir une sachant que chaque bin est payée 30$, je vous laisse calculer combien ce travail est payé à l'heure: une misère comparé au travail fourni! Le plus chiant est de monter tout en haut de l'échelle pour aller récolter les poires les plus hautes perchées, le soleil qui tape fort dés 11h et les mouches qui viennent vous dire bonjour toutes les 5 minutes. à 15h30 et 4 litres d'eau bu plus tard, avec mon collègue français on aura fait 5 bins tout les 2, soit 75$ chacun et on aura travaillé à peu près 7h... On rentre au backpack avec le gérant qui nous taxe 8$ chaque jour pour le transport... Une bonne douche plus tard, je profite de me reposer et de papoter avec les français.
Le lendemain rebelotte! Levée 5h45, on commence fois ci plus tôt avec 2 autres mecs: un belge et un allemand. à la fin de la journée on aura fait 3 bins chacuns. Et ça été comme ça pendant 5 jours d'affilé. Puis il s'est mis à pleuvoir et lorsqu'il pleut, on ne peut pas travailler. Pendant 4 jours consécutifs je n'ai pas pu travailler, et une journée non travaillée représente de l'argent de perdu.
Au final, mon backpack étant payé chaque samedi soir, je décide de retourner le dimanche matin sur Melbourne et chercher un travail de waitress qui sera mieux payé, moins dur et dont je ne serai pas dépendante du temps!
Quoiqu'il en soit ces 2 semaines à Shepparton ont été une bonne expérience. Être la seule nana dans un groupe de mecs et travailler au même rythme qu'eux, il y a de quoi être de fier. Plusieurs fois j'ai voulu abandonner, mais les autres m'ont aidé à me surpasser, et quand c'était eux qui étaient fatigués, j'étais là pour le remotiver!
Le dernier soir au backpack se devait d'être festif. Avec Laura et Mélodie (deux strasbourgeoises) on a rejoint les frenchies (partis dans une autre ferme une semaine avant) dans une boîte de nuit à Shepparton. Cela faisait au moins un mois que je n'avais pas fait la fête (puisqu'assez déçue des nightclubs à Sydney) et Dieu que ça fait du bien! Je dis au revoir aux filles, en espérant les revoir sur Melbourne et dit à bientôt aux mecs avec une promesse de voyager ensemble par la suite.
Dimanche matin, avec une légère gueule de bois, je check out du backpack, appelle un taxi pour qu'il vienne me chercher en milieu d'après midi et c'est sous les coups de 15h30 que je prend un bus puis un train pour retourner sur Melbourne...
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